02 Novembre 2007, lentement je m'avance vers la porte, prends la poignée pour frapper. Ma main s'immobilise.

Suis-je certain de vouloir faire ça ? Je ne risque rien pourtant Elle m'a invité a boire un café. Mais quand même !

Je connais quelque peu ses passions par son Blog, elle ne connaît pas totalement les miennes.

Allez courage. Je frappe.

Quelques secondes passent. La porte s'ouvre. J’entends deux gros aboiements au loin. Je vois son visage.

Rond, radieux avec un regard malicieux elle me sourit et me dit : " bonjour, entre..".

Elle s'excuse que ce n'est pas rangé car elle rentre d'un week rend tumultueux fait de jeux sauvages et de rencontres inattendues.

Elle me parle de Maîtres, de soumises, de tenues sexy, de lécheurs de pieds. Le tout dans un flot de paroles qui commence déjà à m’enivrer. Je pense que les sirènes d'Ulysse existent toujours.

Elle m'invite à s'asseoir à ses cotés, me sert un café, quand ses mains frôlent mes bras je tressaillis sans rien laisser paraître.

Elle me montre des tenues latex sur son vista. "Tu aimes ?"

Elle me montre ses derniers achats Ebay. " J’ai hâte de les recevoir mais il faudra que je trouve quelqu'un pour les essayer".

Je perçois des intentions mais comment oser lui dire ne serait ce qu'un " je voudrais bien les essayer moi ?" 

Le cendrier se remplit à vue d'oeil, le stress ne s'évacue qu'en fumée chez moi.

Elle gagne une enchère sur Ebay et me saute dans les bras. " C’est grâce à toi !!". Elle sent très bon. Si elle est une sirène alors on parfum est le lotus.

L’Horloge me rappelle à la réalité, mes obligations de Père me ramènent sur terre.

Je prends congés et la remercie de cet agréable moment. je n'ose pas m'attarder dans le bleu de ses yeux sous peine de me noyer.

Je l'embrasse sur les joues, et repars dans le froid.

La route défile sous mes yeux.

J’ai manqué de courage par respect, je voudrais la revoir. Le voudra t'elle ? Je pense que je lui plais, est ce suffisant pour qu'elle m'offre ce que je cherche depuis tant d'années ?

En rentrant je rallume cette connexion microsoftienne. Elle est encore la. Je la salue et la remercie encore. Elle fait de même et le dialogue se réinstalle. Comme dirait Charles, je lui avoue mon doux secret.

Le dialogue s'emballe, nous nous reverrons.