Lundi 17 décembre
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/12
/Déc
10:22
"Mon tout beau.
Je l'ai revu et nous avons bien discuté ensemble. C’était un moment agréable, sincère et plein de sagesse.
Mus'o... nous devons parler."
Le temps s'arrête. Tout se cristallise. Un poing énorme vient écraser mon coeur.
" Tu M'as donné tout ce que tu avais Mus'o et je t'en remercie. Je pense que je ne pourrai jamais t'oublier, mais il est temps pour moi de me mettre au coté de mon
roi.
Va. Je te libère de tout engagement envers moi. Tu es affranchi et je te souhaite tout le bonheur du monde. Va.. Va mon tout beau"
A ces mots le couloir dans lequel je me positionnais s'allonge, m'éloignant un peu plus chaque seconde de Acca. Je tends les mains! Je cours! Je saute vers elle
mais inexorablement le couloir s'allonge.
La lumière s'éteint et l'obscurité jette sa camisole sur mon corps.
Ma combinaison de latex se désagrége, emportée par un vent mystérieux qui me laisse nu sur un sol froid. Un clic vient perturber le silence de plomb et mon collier
s'échoue par terre. L’air se fait rare, je suffoque.
Dans le même temps, un brasier s'allume dans ma poitrine, il gagne chaque pouce de mon être. Il me brûle de l'intérieur et voudrait s'échapper. Tous mes muscles
sont tétanisés. Je n'ai plus la capacité de réfléchir, chaque neurone cherchant à échapper à ce terrible constat.
Le sol commence à bouger. Il ondule. Je ne suis qu’un pauvre pantin dans un malstrom de matière. Je vois les plis se former, se concentrer et tourner autour de
moi. De sillons ils passent à tourbillons. Ils m'emportent vers le fond, j'y tourne sans pouvoir bouger. Le voudrais-je de toute façon?
Petit à petit le sol noir visqueux m'absorbe. Les jambes, le bas ventre, le torse. Les bras. La tête.
Je voudrais crier, mais ma bouche grande ouverte ne laisse échapper aucun son.
Les ténèbres m'absorbent, me dévorent, m’assassinent.
Mon coeur bat fort. Je l’entends dans la nuit
"Boum-boum, boum-boum, boum-boum, boum-boum, boum-boum, boum-boum,"
Je suis encore vivant, je le sens mais le son semble s'éloigner
"Boum-boum, boum-boum, boum-boum,"
Il ralentit.
" Boum-boum, boum-boum,"
De plus en plus.
"Boum-boum"
"- - - - - - - boum-boum,- - - - - - - - boum-boum,"
"- - - - - - - boum-boum, --- -----------"
"--------------------------------------------------------------------------"
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" Mes yeux s'ouvrent sur un crépi blanc faiblement éclairé par une lumière verte. C’est encore la nuit. Je peux me rendormir."
La dernière partie de l'adoubement me revient alors à l'esprit.
"De caneton à oie, de ver à papillon,
A côté je serai appréciant en pensée,
Evaluant l'idée et si le temps permet
Ta découverte du roi, finira ma mission."
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- : Le chevalier d'Acca Laurentia
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- : Mes envies, Ma vie, mon Parcours !
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