48H de plus, Partie 1: Le collier

Lundi 14 janvier 1 14 /01 /Jan 12:14

48H de plus, Partie 1: Le collier

D'une caresse appliquée je réveille Acca encore endormie.

Grâce à la confiance qu'elle me porte, j'ai obtenu la clef de la tanière. Je suis donc arrivé très tôt en ce samedi matin, je me suis paré de latex pour ensuite la rejoindre dans sa chambre.

A genou, je pose une main sur ses cheveux en lui soufflant un bonjour à l'oreille. La louve entrouvre un oeil et d'une main délicate me caresse le haut de la tête.

- " Bonjour mus'o. Tu es très matinal aujourd'hui. Tu vas bien ? Prêt à vivre un week-end particulier ?"

- " Oui, Acca. Je suis prêt et entièrement à toi pour deux jours."

- " bien mus'o. Commence donc par me caresser un peu le dos que je puisse finir de ma réveiller doucement"

Je m'exécute avec joie en regardant Acca onduler de bien être.

Après quelques minutes de papouilles dorsales, ma tendre et terrible Acca penche sa tête vers moi avec un grand sourire.

-« Hmm mon tout beau si tu savais ce qui va se passer aujourd'hui tu fuirais en courant".

Un sourcil levé je retrouve le noeud au ventre, parasite de ma vie depuis quelques temps.

Je connais quelques événements de ce week-end: Visite à Bruxelles dans la boutique minuit pour acheter un catsuit de latex noir, et dimanche passage chez des amis d'Acca pour montrer mus'o. Le reste n'est qu'inconnue à triple variables ou division des 5/4.

-" muso ? Ne t'avais je demandé de m'écrire quelques lignes ? "

Ma rêverie existentielle s'arrête net. Oui. Le texte. Acca, m'a demandé de lui écrire ce qu'est un collier pour moi. Comment je le vois.

-" oui Acca je l'ai avec moi ? Tu veux que je te le lise ?"

-" Biensur mon tout beau. C’est pour ça que je te l'ai demandé voyons ?"

Je prends la feuille de papier et commence ma lecture.

- < Un collier c'est une prison, une totale appartenance, une liberté contrôlée, une dépendance.

Celui qui le porte, homme ou animal est, dans l'inconscient des autres, le plus faible, celui qui doit suivre le porteur de laisse. Négatif à souhait il évoque la privation ou la punition.

Mais, c'est aussi une vérité, une délivrance, un pacte scellé, une nouvelle engeance. Celui qui choisit de le porter passe au delà des peurs primales. Il en devient symbole de confiance, et gage de sûreté.

En ce Jour Acca je te demande de me l'apposer. Qu’il devienne le symbole de notre relation! Le rappel physique de ce que j'ai choisi d'être envers toi et les responsabilités qui t'en incombent.

Accorde moi le droit de lier mon âme à tes désirs,

Laisse moi m'oublier à travers tes filets,

Abreuve moi de ton air quand je respire

Façonne mon être à tes souhaits.

Et si même le temps, la vie ou la mort nous sépare. Que ce lien que nous créons soit toujours existant.

A toi la laisse, à moi le collier. Protégeons nous mutuellement pendant le temps qui nous est imparti.

Quand le cadenas se fermera autour de mon cou je deviendrai ton appendice, un prolongement de ton corps.

Je grandirai avec toi et en toi,

si tu as mal je souffrirai,

si tu es joyeuse je rirai,

si tu es triste je pleurerai.

Acca, s'il te plait, pose la pierre qui scellera nos fondations.

Mus’o >

Je relève timidement les yeux et je croise le regard de Acca. Bienveillante et fière elle me pose sa main sur la joue.

" C’est trés beau mus'o. Je t'ai demandé ce texte afin d'être sure que nous partagions le même point de vue et donc maintenant avec certitude je peux te dire que j'accepte mes responsabilités et tout ce que tu m'offres. Posons cette pierre ensemble. Mets toi à genoux, dos bien droit."

Erigé, je l'entends fouiller dans une boite non loin posée sur le lit. Elle en sort un collier de latex noir, qui comporte un porte-medaille sur l'avant. Tout le long de celui ci des coutures grises terminent le produit.

Ses mains s'approchent de mon cou et posent le dit objet autour de celui-ci. Je suis maintenant totalement à Acca.

- " Il manque les médailles mon mignon. Tu les as avec toi ?"

- " Euh.. Je les ai laissé en bas Acca..»

- " Va vite les chercher." je descends les escaliers 4 à 4, pour les remonter aussi vite, ma médaille dans la main. Je garde sur moi celle du chevalier d'Acca. Elle garde celle où est gravé vophi.

- " Mus'o ? Tu te souviens pourquoi deux médailles ? "

- " Oui Acca. Une pour ce que je suis, vophi. Une pour souligner mon talon d'Achille, le chevalier d'Acca"

- " Regarde bien celle où est écrit vophi." Je prends la médaille dans les mains, et tout en la retournant j'y vois gravé dans la même typographie que vophi le nom mus'o.

- " Tu deviens muso. Mais je ne veux pas que tu oublies ce que tu es. Voila pourquoi cette médaille aura dorénavant deux faces."

Je la regarde avec fierté et envie. Je ne vois pas quoi dire alors je l'embrasse avidement. Elle m'enserre la tête de ses mains, pour me repousser délicatement.

- " descendons muso, la journée va être longue et nous avons beaucoup à faire."

Je fais signe de me lever mais elle me pose une main sur l'épaule.

- " Attends, il manque quelque chose ". Elle sort ma laisse qu'elle accroche à l'anneau de mon collier.

- " Voila.. Allons y ".

Je la suis pas à pas dans l'escalier jusqu'au rez de chaussée. A peine arrivés en bas son téléphone sonne.

- " Allo ? C’est vous ? .. Vous êtes ou ? .. A la gare ? Ok, on passe vous chercher. À tout de suite."

Elle raccroche en se tournant vers moi.

"Muso ? Rhabille toi mais laisse ton collier Des invités sont arrivés, nous allons les chercher."

Je reste sans voix..

A suivre.