Après un vendredi soir épatant à la Galerie d’Enfer à Bruxelles où nous avions passé un bon moment avec des amis d’Orléans et de Mons, nous étions rentrés vers la tanière d’Acca.

Emergeant vers 15h du matin, nous fîmes donc ce que tout fétard fait, c’est dire commater dans le canapé tout en échangeant de suaves caresses. J’en profitai pour vaquer à quelques occupations nécessaires qui me sont attribuées telles que le rangement de la tanière, quelques coups de balais ou encore le cirage des chaussures.

De temps en temps Acca profitait de sa bonne de circonstance et venait titiller mes attributs pour vérifier ma capacité à faire deux choses en même temps. Ce qui malheureusement m’est souvent impossible. Dois-je vous dire qu’elle repartait toujours avec un petit sourire?

            Vers 18h00, il fut temps de préparer les tenues. Je plaçai donc les accessoires de latex que nous avions convenu de me mettre. Sur la table se retrouvèrent vite le catsuit, le serre taille, les gants et spécialement pour la soirée le harnais muselière de cuir. Grâce au tube de silicone acheté auparavant, enfiler ma seconde peau se fit aisément et Acca pu alors polir son jouet d’ébène provoquant bien sur un émoi certain chez moi.

Puisque nous avions une heure de route à faire, nous avions convenu que je mettrai le reste de la tenue sur place, un vestiaire étant disponible.

Ma ténébreuse s’habilla de noir, lorgnant vers le style gothique. Une longue jupe, un haut volage laissant apparaître le début de ses magnifiques seins (Amitiés au forgeron et à sa moitié), son corset, des gants de tulle et de broderie, quelques bijoux métallique de ci de la, et pour clore sa transformation une paire de lentilles blanches qui lui procuraient un regard envoûtant et terrifiant. Je lui portai ses chaussures dans mon sac afin de les lui glisser à notre arrivée.

Après quelques petites caresses confidentes nous nous mîmes en route, direction Bruxelles : les caves de la chapelle.

Je dois avouer que tout l’après midi mon stress avait augmenté et que lors du départ il frisait déjà le summum. Même si j’avais un jean et un pull sur moi, c’était la seconde fois que je me retrouvais dans la rue, habillé de latex. Et encore en plus, je savais que dans à peu prés une heure je le serai intégralement devant de nombreuse personnes inconnues. Le catsuit me recouvre certes mais c’est presque que comme si j’étais nu, du moins c’est comme ça que je le ressens.

Une route sans histoire, un parcours rapide grâce au GPS (cette fois ci privée de sa voix féminine style Tournez à gauche !! j’ai dit ! TOURNEZ à gauche), un ou deux coup de fil pour donner rendez vous à nos amis montois et nous nous retrouvâmes devant l’église qui fait face a l’entrée des caves.

La chance nous avait sourit car Acca avait trouvé une place de Parking juste en face.

Je descendis de voiture pour mettre mes bottes et placer les chaussures de Acca sur ses doux pieds. Sac sur le dos nous nous mîmes en route vers l’escalier du premier cercle où nous rejoignirent nos alliés.

Nous avions acheté les places en pré vente donc le passage en caisse fut rapide. Devant nous un escalier plongeant qui nous obligea Acca et moi à nous soutenir mutuellement pour le descendre.

Encore peu de monde présent dans cette soirée, mais ça et la étaient visibles quelques travestis, soumis, soumises, ou des couples se parlant à l’oreille.

Direction le vestiaire pour terminer nos préparatifs. La derrière une grande bâche de plastique noire se changeaient déjà deux femmes qui s’efforçaient de resserrer leurs corset de latex. Sur notre droite un couple d’Homme de langue allemande s’affairant pour positionner leurs habits de plastique et leurs masques. Acca et moi allons vers un petit coin libre. Après avoir ôté mon Jean, je ré enfile mes bottes de sept lieux qui me donne la taille de 1 m 95, Elle m’aide à positionner mon serre taille, mes gants et mes attaches de poignets, me donnant ainsi la stature qu’elle souhaitait.

Je place alors dans notre petit sac mes habits de ville et lui tends mes papiers. Je suis complètement dépendant des ses envies. Pour clore ce passage, Acca vient accrocher le mousqueton de ma laisse sur mon collier. Nous sommes prêts à sortir.

            Elle écarta la bâche pour nous laisser passer et me tira vers elle afin que je me place dans ses pas. Arrivés au Bar ou nous rejoignons nos amis, Acca me tend ses affaires et une pièce de deux euros.

-«  Mon muso. Va porter le sac et nos manteaux au vestiaire. Je t’attends ici »

Je prends les vêtements dans mes bras, regarde vers la gauche ou se trouve l’escalier.

Un léger soupir s’empare de moi quand je commence l’ascension car marcher avec ce style de chaussures n’est pas si aisé.

En haut, des participants font la queue pour payer leurs entrées. Un groupe de femme au regard perçant me jauge de la tête aux pieds. Instinctivement je positionne mes yeux vers le bas mais j’arrive à entendre des murmures et des petits rires de la part du groupe.

Heureusement je suis très vite devant la dame qui tient le vestiaire. Une jolie petite femme avec une robe rouge en latex me prends ma pièce de monnaie et me tends un ticket puis l’homme à ses cotés me prend les manteaux et le sac en me lançant un  « bonne soirée monsieur ».

Je redescends l’escalier sous le regard des arrivants, la tête toujours orientée vers le bas.

Je n’ai toujours pas pu décrocher un mot.

Je rejoins Acca, assise au bar.

-«  Ah! muso! Tu en as mis du temps? Allez vient a mes cotés. Tiens! C’est pour toi. Une boisson énergisante. Tu risques d’en avoir besoin.

Ah oui : si tu veux fumer c’est maintenant parce que dés que ton verre sera vide, je te mets la muselière et la tu ne seras plus en mesure de le faire.. A part bien sur si tu me le demandes et que je t'y autorise.»

 

( A suivre..)